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June 15, 2020
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Au début ce fut la guerre. Elle empoisonna mon enfance. Puis vint l’éducation.
La religion se chargea du reste.
Ensuite l’exil.
Une nouvelle langue. Des têtes qui ne me revenaient pas. L’incompréhension des gens. La fuite vers nulle part. Tourner en rond. S’entraîner toujours avec soi dans chaque élan vers l’inconnu.
Je me refis une nouvelle vie. Mon fardeau se chargea plusieurs fois de la défaire. Je suis coupable de mon fardeau.
Un complexe.
Je suis coupable de mon complexe. De mon fardeau. De l’air qui m’entoure.
D’être.
Je suis, donc je suis coupable.